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ray bradbury

  • Ray Bradbury : hommage au poète de la science-fiction

    Petite série de haïku en hommage à Ray Bradbury:

    Dernière fusée
    A destination de Mars
    Pour Ray Bradbury

    Matin vert d’Irlande
    Crânes en sucre du Mexique
    Sable de l’Egypte

    Au pays d’Octobre
    Le poète est couronné
    Sacre d’Halloween

    Couronne en papier
    Mémoire d’encre et de feu
    L’homme-livre est roi


    Voir mes notes concernant les livres de Ray Bradbury :
    Leviathan 99
    La Foire des ténèbres
    L'Arbre d'Halloween et Bien après minuit
    Les Machines à bonheur
    Chroniques martiennes

  • Léviathan 99 - Ray Bradbury

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    Léviathan 99 est la plus récente parution en France (janvier 2010) d’un livre de Ray Bradbury.

    Il s’agit d’un recueil de nouvelles regroupant en fait deux recueils parus indépendamment aux Etats-Unis ( The Cat’s Pajamas en 2004 et Now and Forever en 2007 ) auquel est ajoutée une nouvelle parue en 1946 dans le magazine Amazing Stories et jusque là inédite en français : La Chrysalide.

    Cette dernière est par ailleurs l’une des meilleures de ce recueil. Parmi les 21 textes composant la première partie titrée Le Pyjama du chat, plusieurs se détachent du lot comme la nouvelle éponyme ou bien Les Fantômes, tendres et touchantes comme sait les écrire Bradbury, Gloire à notre chef pleine d’humour, Mort d’un homme prudent et surtout Des gouts et des couleurs, cruelles à souhait.

    La seconde partie, Maintenant et à jamais, est composée de deux longues nouvelles d'un peu moins de cent pages, Quelque part joue une fanfare, où un homme arrive dans une ville qui semble située hors du temps, et Léviathan 99, où un capitaine de navire spatial un peu fou se lance à la recherche d’une comète géante qui l’obsède. Une sorte de transposition de Moby Dick dans l’espace.

    Ces deux nouvelles sont assez décevantes et laissent un gout d’inachevé, surtout la première, où l’auteur oublie même en route un des personnages ! Comme le dévoile Bradbury dans les introductions de ces deux récits, ceux-ci ont subi beaucoup de modifications sur plusieurs années ; le premier devait être un scénario de film, le second était destiné à un feuilleton radio. Ceci explique surement leur côté quelque peu bancale.

    Un recueil inégal, dont on retiendra essentiellement la première partie, ainsi que la nouvelle La Chrysalide, ce qui constitue la majeure partie du livre.

  • La Foire des ténèbres - Ray Bradbury

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    Et une relecture de plus : « La Foire des ténèbres » de Ray Bradbury.

    Moins connu que « Fahrenheit 451 », « Chroniques martiennes » ou « L’Homme illustré », ce roman fait pourtant partie des œuvres majeures de Bradbury.

    Roman fantastique de terreur et récit d’initiation, où deux jeunes garçons sur le point de fêter leurs quatorze ans vont devoir affronter la peur et le mal qui se présentent sous l’apparence séduisante d’une fête foraine. Une foire étrange avec un manège de chevaux de bois qui vous fait vieillir d’une année à chaque tour, ou rajeunir d’autant s’il tourne à l’envers. Avec aussi un palais des glaces maléfique où l’on se voit poursuivre ou fuir son propre reflet juvénile ou effroyablement vieux.

    Et a la tête de cette fête foraine le fascinant M. Dark, homme que « le diable a déjà emporté », dont le corps est couvert d’illustrations terrifiantes ; un autre Homme Illustré, pendant négatif de celui qui donne son nom au célèbre recueil de nouvelles.

    « La Foire des ténèbres » a été adaptée au cinéma en 1983, un film produit par les studios Disney alors à la recherche d’un second souffle, avec un scénario écrit par Bradbury lui-même. Le film est assez bon mais ne possède pas l’ambition ni la puissance d’évocation sombre et poétique du roman, loin de là. L’atmosphère d’inquiétude rendue dans le livre, juste avant que ne s’installe la foire, et l’arrivée fantastique de cette fête foraine à laquelle assistent les deux jeunes héros de l’histoire : quel régal !

    Cette adaptation au cinéma est en fait un juste retour des choses, puisque Bradbury révèle dans la post face du livre que « La Foire des ténèbres » était déjà un scénario pour un film que devait réaliser et produire Gene Kelly. Celui-ci n’ayant pas trouvé le financement nécessaire, le long métrage ne vit jamais le jour. Le scénario était basé sur une nouvelle alors inédite « The Black Ferris » et qui sera publiée aux USA en 1948. En France la nouvelle connaît d’abord une édition hors commerce, sous le titre « La Grande roue », dans la collection Présence du Futur en 1981, elle est ensuite incluse dans l’anthologie « Territoires de l’inquiétude n°6 » en 1993 ; avis aux collectionneurs.

    Le roman est publié aux Etats-Unis en 1962. Son titre original est « Something Wicked This Way Comes », emprunt à une phrase du « Macbeth » de Shakespeare.

    « La Foire des ténèbres » a manifestement inspiré Stephen King pour son non moins excellent roman « Ça », où le mal prend l’apparence d’un clown qu’un groupe d’enfants affronte une première fois.

    Allez, avouez que faire un tour sur les chevaux de bois, dans un sens ou dans l’autre, au son d’un limonaire, ça vous tente. Et entrer dans le Palais des Glaces, et voir le Squelette Vivant, la Sorcière, ou la plus belle femme du monde… Et cette bonne odeur de réglisse et de barbe à papa dans l’air…

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  • L'arbre d'Halloween - Bien après minuit - Ray Bradbury

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    L’arbre d’Halloween est un court roman paru aux Etats-Unis en 1972 mais qui n’a été traduit que tardivement en français et publié en 1994 seulement, aux éditions du Seuil.

    La traduction a dû s’avérer difficile puisque des passages du texte original sont versifiés et arriver à une équivalence française de la part d’Alain Dorémieux, aidé de Jacques Chambon, n’est pas un mince exploit.

    Lire le livre dans le texte est certainement la meilleure chose à faire, mais quand on est loin de maîtriser la langue de H.G. Wells (on va pas toujours citer Shakespeare non plus :p) on béni les personnes qui exercent le métier souvent ingrat de traducteur !

    Les allergiques à Halloween qui penseraient que ce livre est une énième tentative de nous revendre une fête américaine très commerciale seraient complètement dans l’erreur. Puisque c’est l’esprit même de la fête d’Halloween que Bradbury nous propose de découvrir, une fête dont les origines remontent à la nuit des temps.

    Halloween est la fête préférée de Ray Bradbury, l’automne une saison qu’il chéri, il les a souvent évoqués dans ses nouvelles, il en garde une éternelle nostalgie, liée à son enfance.

    C’est donc par l’entremise d’un enfant de treize ans et de ses copains qu’il nous fait partager le véritable esprit d’Halloween.

    Tom Skelton et ses camarades, tous déguisés le soir du 31 octobre, rencontrent l’étrange Montsuaire qui va les emmener à travers le monde et le temps à la découverte des origines d’Halloween, dans l’Egypte antique, à Paris au sommet de Notre-Dame, au Mexique où on mange des crânes en sucre, ou dans des cavernes il y a quelques millions d’années.

    Un beau roman qui se lit d’une traite, plein de poésie et de parfum d’automne et, qui plus est, instructif. A découvrir.

     

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    Bien après minuit est un des nombreux recueils de nouvelles de Bradbury. La nouvelle est une de ses spécialités, il excelle dans cet exercice comme le prouve la majorité des quatorze histoires courtes de ce livre appartenant aussi bien à la SF ou au fantastique qu’à une littérature générale.

    « Un printemps hors du temps » et « Les miracles de Jaimie » sont des bijoux de nostalgie, tendre pour le premier, plus cruel pour le second. Hommages à travers le temps et l’espace à George Bernard Shaw dans « G.B.S. modèle V » et à Thomas Wolfe avec « A jamais la Terre ». Hemingway devient la cible de l’humour de l’auteur dans « Le perroquet qui avait connu Papa ».

    « La tablette de chocolat » qui clôt ce recueil est une très belle nouvelle, tendre et touchante.

    De la belle écriture, encore une fois, de la part de M. Bradbury.